"(1) L’échec de la séparation des Musulmans d’Europe de leurs pays d’origine a transformé le contact sur le sol européen en une sorte de prolongement du dialogue/conflit entre [le monde arabo-musulman et l’Occident , de sorte que les Musulmans d’Europe sont en train de reproduire les propos de leurs sociétés d’origine dans une version européenne. Et c’est ainsi que plusieurs questions se posent, lorsqu’on discute d’intégration : est-ce que c’est l’islam qu’on doit intégrer, ou plutôt sont-ce les fidèles de cette religion ? Dans ce cadre, Bistolfi (2) constate une sorte de décalage entre les phases migratoires musulmanes en Europe, ce qui affecte les phases d’intégration par la suite, car on observe ici deux situations différentes : la première concerne les pays anciennement importateurs de main-d’œuvre comme la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique et les Pays-Bas, et un second groupe de pays devenus récemment pays d’immigration comme l’Espagne, le Portugal et l’Italie, ce qui crée des situations non généralisables à toute l’Europe, étant donné qu’il y a d’autres pays, comme les pays nordiques, qui ne sont pas considérés vraiment comme pays d’immigration ; c’est pourquoi on ne peut pas appliquer des critères communs sur la question d’immigration. "
[2] BISTOLFI Robert, ZABBAL François, Islams d'Europe, Paris, L'Harmattan, 1995, 255 p.
[1] Dahroug Tarek Mohamed. L'Europe et la Méditerranée arabo-musulmane de 1970 à 2000. Université Paris IV-Sorbonne. École doctorale d’Histoire Moderne et Contemporaine. 2009. Pag. 66
[1] Dahroug Tarek Mohamed. L'Europe et la Méditerranée arabo-musulmane de 1970 à 2000. Université Paris IV-Sorbonne. École doctorale d’Histoire Moderne et Contemporaine. 2009. Pag. 66